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Ce matin là, mon réveil fût on ne peut plus brutal ! J’ai levé la tête, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, je n’ai vu qu’un ciel embrasé. Suis-je réellement réveillé ? Comment est le temps ? EINSTEIN Albert disait de lui qu’il dépend sans conteste de l’événement. Selon lui le temps constitue la quatrième dimension de la réalité physique. En effet, lors d’un match, un quart d’heure parait trop court pour l’Equipe qui est menée, cependant ce même laps de temps est une éternité pour celle qui mène. En faisant simple, le temps, le même temps peut être prometteur, fécond, abominable, merveilleux. S’il était  à vendre, bien malin celui qui aurait pu lui attribué une valeur marchande.

Le temps ce matin à mon réveil était triste et fatigué, maussade. Oui ! Ce matin là, mon réveil fût on ne peut plus brutal ! J’ai vu la culture, la culture de mon pays coiffée du bonnet d’âne, le mal être devenu criard. Mon pays le Mali, si fier de sa culture découvre la duplicité, la fourberie, le mensonge de ces responsables politiques ses propres enfants qui n’ont aucune considération pour son savoir faire et son savoir être que d’aucuns traduisent par culture. Au delà de toutes les définitions dont on nous a abreuvées, la culture n’est rien d’autre que la vision générale de l’homme et du monde dans lequel il vit.

A l’annonce du gouvernement constitué, ce matin là, mon réveil fût on ne peut plus brutal. Le Proviseur ayant donné des instructions fermes, le Censeur a classé Trente et Un (31) Elèves. J’ai attendu, espéré une place honorable pour cet étudiant dont chacun est fier au Mali « LE SEKO NI DONKO » le savoir faire et le savoir être que ceux qui sont allés à l’école de l’homme blanc, qualifient de culture. Hélas ! Ce matin là mon réveil fût on ne peut plus brutal ! La culture, ma culture, cet enfant que chaque malien brandit à tout bout de champs que chacun clame à corps et à cris aussi haut sur tous les toits, ce fils que, fièrement, chaque malien porte au quotidien, est l’AVANT DERNIER de la classe. Sur trente et Un classé le moteur du développement est tout simplement trentième dans l’échelle des priorités d’un gouvernement « Le Mali d’abord » ou « l’Hippopotame à bord ».

Coiffé du bonnet d’âne tenant la main du dernier symbole au cou, culture et culte faisant bon ménage, le pénultième, la culture et son homologue du culte, sans état d’âme s’attachent à la tâche à eux confier même si pour être premier ils sont derniers.

Pauvre Mali ! Au regard de la place réservée à la culture dans la préséance du gouvernement, il est à se demander si le responsable politique a souci du devenir de son pays. En ce troisième millénium, la culture est une valeur marchande, un produit qui peut se transformer en espèce sonnante et trébuchante. Grâce à elle, des pays sont dits Emergents. Mais pour notre malheur, nos prétendus intellectuels piètres acteurs de la vie politiques portent des œillères et ne mesurent pas la gravité encore moins les conséquences du « FALI A BORD » dans un Mali d’abord. Le constat est amer : Ce qui se dit est tout le contraire de ce qui se fait. Médiocrité quand tu nous tiens.

Aujourd’hui le serment n’a plus de sacralité, il est violé sans vergogne c’est pourquoi aujourd’hui la chèvre mord le chien parce que humiliée, spoliée, trompée, elle est fatiguée de porter sa misère hautaine. De l’Est à l’Ouest du Nord au Sud, elle chemine ballotant de la queue, grignotant des dents au côté du grand hippopotame d’abord. Pauvre Mali ! Au nom d’un prétendu patriotisme, voilà le développement économique du grand « HIPPO » hypothéqué. Quel réveil brutal !